Le procès des trois Femen européennes ayant manifesté devant le Palais de justice Tunis a repris ce matin dans la capitale. Le verdict est tombé en début de soirée, les militantes ont été condamnées à 4 mois de prison ferme.
Les avocats français présents ont jugé que les «droits de la défense n’ont pas été garantis».
Réactions
La France « ne peut que regretter la
sévérité de la peine » rendue mercredi par la justice tunisienne à
l’encontre de trois activistes européennes du groupe FEMEN, dont deux
Françaises, condamnées à quatre mois de prison ferme pour avoir
manifesté seins nus à Tunisie.
Le ministère des Affaires étrangères a
déclaré dans un communiqué de presse « Alors que nous espérions une
mesure de clémence, nous ne pouvons que regretter la sévérité de cette
peine ».
Pour Inna Shevchenko, la dirigeante de Femen et titulaire de la légion d’honneur , en colère a déclaré «C’est
une décision politique qui confirme le caractère dictatorial de la
Tunisie pour qui il est plus simple de mettre des filles en prison que
de reconnaître que les femmes ont le droit de disposer librement de leur
corps», a-t-elle dit à la presse par téléphone depuis Paris. «Nous
sommes très en colère après ce verdict très dur et nous allons
poursuivre nos actions en Tunisie, nous les préparons déjà, nous allons
les élargir, les multiplier. On ne va pas s’arrêter», a-t-elle martelé.
«Nous voulons féliciter Angela Merkel et
François Hollande pour leur grand triomphe diplomatique. Allez
rencontrer les dictateurs, serrez leurs mains, embrassez leurs bouches,
donnez leur de l’argent. Par cette décision, le pouvoir tunisien montre
sa violence et prouve au monde entier qu’il se fout des conventions de
démocratie internationales. S’ils sont assez impudents pour condamner
des activistes européens, on peut s’attendre à ce que Amina, en tant que citoyenne tunisienne, encoure la lapidation», a-t-elle indiqué au journal Libération.
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